Les familles de médicaments homéopathiques

Les médicaments homéopathiques sont préparés à partir de substances végétales (plantes), animales (venins par exemple ...), minérales (magnésium, aluminium, sélénium etc.) et chimiques, fortement diluées à des doses faibles allant jusqu’à la dose infinitésimale.

Ils sont présentés sous le nom de leur dénomination scientifique, c’est-à-dire le nom latin de la souche utilisée (Mercurius, Belladonna, Aconit etc.) avec indication de la dilution homéopathique à laquelle il est prescrit en centésimales hahnemannienne (9CH, 30 CH etc.) ou en dilutions korsakoviennes (200K ,1000K etc.).

Il existe deux familles de médicaments homéopathiques :

-      Les médicaments unitaires, vendus sans notice concernant leur indication thérapeutique et leur posologie.

-      Les médicaments vendus avec notice, indications thérapeutiques et posologie sous forme de formules composées de plusieurs médicaments unitaires à usage familial.

Ces médicaments sont disponibles sous différentes formes galéniques selon la famille à laquelle ils appartiennent : granules, globules, gouttes, sirops, collyres, pommades etc.

 

Les traitements homéopathiques : des médicaments à part entière soumis à une réglementation stricte

Le statut des médicaments homéopathiques est reconnu par les autorités juridiques et sanitaires françaises. Le médicament homéopathique est ainsi défini au 11° de l’article L 5121-1 du Code de la Santé Publique comme « tout médicament obtenu à partir de substances appelées souches homéopathiques, selon un procédé de fabrication homéopathique décrit par la pharmacopée européenne, la pharmacopée française ou, à défaut, par les pharmacopées utilisées de façon officielle dans un autre Etat membre de l’Union européenne. Un médicament homéopathique peut aussi contenir plusieurs principes actifs homéopathiques. ».

Le médicament homéopathique est également reconnu au niveau européen, dans le cadre de la directive européenne 2001/83/CE relative aux procédures d’autorisation de mise sur le marché des médicaments homéo- pathiques dans les Etats de l’Union européenne. Cette directive vise à tenir compte des spécificités de ces traitements tout en en garantissant la qualité et la sécurité.

En France, les médicaments homéopathiques font l’objet d’un enregistrement homéopathique (EH) qui est une autorisation adaptée à leurs spécificités. Ces enregistrements homéopathiques doivent respecter les exigences d’évaluation définies par l’ANSM.

Par ailleurs, l’EH ne peut explorer une indication thérapeutique spécifique puisque les indications peuvent être multiples : c’est au professionnel de santé de choisir le médicament approprié en fonction des symptômes et de la réaction individuelle du patient.

Une fois commercialisés, et comme tout médicament, les médicaments homéopathiques sont soumis aux réglementations de pharmacovigilance en vigueur permettant de surveiller le risque d’effets indésirables éventuels résultant de leur utilisation. Les  médicaments homéopathiques sont produits par des laboratoires pharmaceutiques dans le respect des bonnes pratiques de fabrication (BPF).

Les sites de production sont régulièrement inspectés et approuvés par l’ANSM.

Cet encadrement permet de garantir la qualité, l’innocuité et la traçabilité des médicaments homéopathiques, conditions indispensables pour garantir la sécurité de la prise en charge.